Les pilotes du championnat du monde MotoGP te donnent rendez-vous le 6 mars au Qatar, à Doha, pour disputer la manche d’ouverture de la saison. Au programme du calendrier de cette 74e édition, 21 week-ends de course sur quatre continents (Europe, Amérique, Asie et Océanie). Jusqu’à présent, la discipline n’a jamais dépassé le seuil des 19 courses en une seule saison, total record atteint à deux reprises, en 2018 et 2019.
La MotoGP c’est quoi ?
La MotoGP, c’est le Grand Prix Moto. Une compétition de course de vitesse qui rassemble les 24 meilleurs pilotes mondiaux de la discipline, réparties dans 12 écuries. Le Championnat du Monde se déroule chaque année entre mars et novembre et comprend trois formats de courses : la MotoGP, la catégorie reine, et les catégories Moto2 et Moto3, des formats qui permettent aux jeunes pilotes de faire leurs armes et aux constructeurs de faire évoluer les moteurs. Voilà, les bases sont posées.
Comment ça fonctionne ?
Chaque Grand Prix se déroule sur 3 jours en 3 grandes étapes : des essais libres, des séances de qualifications et enfin la course. Lors du départ de la course – qui dure 45 minutes pour environ 115 km – les pilotes sont disposés en rangées de trois et l’ordre de la grille de départ est défini par le classement établi lors des séances de qualifications.
Les essais et les qualifs
Il y a 3 séances d’essais de 45 min, celles-ci donnent un classement. Les pilotes positionnés après la dixième place disputent 15min de qualifications. Les deux premiers de ces qualifications seront repêchés pour participer aux qualifications avec cette fois-ci, le lot des 10 premiers classés au cumulé des 3 séances de qualifications. Cette séance de qualifications va permettre de positionner les 12 premiers pilotes sur la grille de départ.
Comme pour la Formule 1, le classement du MotoGP fonctionne selon un système de points. Le vainqueur est celui qui en accumule le plus au cours de la saison, tout simplement. En course, pendant les essais ou les qualifications, le non-respect du règlement est passible de sanctions qui peuvent avoir des répercussions sur le classement. La règle, c’est la règle.
Le système de point
Les points ne sont décernés qu’aux 15 premiers pilotes et attribués de la manière suivante :
- 1er : 25pts
- 2ème : 20pts
- 3ème : 16pts
- 4ème : 13pts
- 5ème : 11pts
- 6ème : 10pts
- 7ème : 9pts
- 8ème : 8pts
- 9ème: 7pts
- 10ème : 6pts
- 11ème : 5pts
- 12ème : 4pts
- 13ème : 3pts
- 14ème : 2pts
- 15ème : 1pt
L’équipement des pilotes
La combinaison est la pièce principale de l’équipement. Elle est en cuir, avec des renforts en matériaux composites comme le carbone au niveau des coudes, des épaules et des genoux. Un airbag est aussi inclus et est obligatoire depuis 2018. Il se déclenche grâce à des capteurs de chute placés dans la combinaison. Sous la combinaison, le pilote enfile une dorsale, pour protéger sa colonne vertébrale.
Les gants sont eux aussi en cuir et renforcés, avec notamment des plaques de titane ou de carbone au niveau des doigts. Les bottes, elles, ont des renforts composites tout autour du pied. Et enfin, on retrouve le casque. Fait sur-mesure, il est moulé sur la tête du pilote et est entièrement en carbone, pour être solide et léger. Sur les côtés, on retrouve des winglets, qui sont des sortes de petits ailerons, pour éviter les turbulences à grande vitesse.
Dépasser les limites de la piste, une infraction sanctionnée ?
Le principe est simple : si le pilote obtient un avantage quelconque en dépassant les limites de la piste, il est automatiquement pénalisé. Pendant la course, le pilote à le droit de faire une erreur, mais s’il en commet plusieurs (trop 😳) il doit être sanctionné. S’il tire profit de son erreur, avec un avantage sur le chrono ou avec une meilleure position, la pénalité est immédiate. Si le pilote n’y gagne rien, alors il n’y a pas lieu de le pénaliser, ni même de comptabiliser cette erreur sur le nombre d’infractions autorisées pour chaque pilote durant la course
Lorsqu’il est impossible de déterminer si le pilote a été ou non avantagé, la sortie des limites de la piste est considérée comme une infraction. Si le pilote commet trois erreurs de ce type, il reçoit alors un avertissement. Au bout de cinq erreurs, il sera finalement pénalisé, généralement par un Long-lap. La partie bitumée reste autorisée pour la raison pour laquelle elle a été conçue, à savoir pour éviter la chute ou l’accident, mais il est interdit de s’en servir de manière excessive et continuelle. La règle du nombre d’erreurs a été ajoutée, car dans certains cas, il est difficile de déterminer s’il y a eu avantage.
Qu’est-ce qu’une pénalité long-lap en MotoGP ?
Quand cette règle a été instaurée en 2019, chaque circuit a mis en place une zone étroite, généralement placée à l’extérieur d’une courbe, et délimitée par deux lignes blanches. Un pilote sanctionné par un long-lap doit passer entre ces lignes, ce qui l’oblige à ralentir et surtout à parcourir plus de chemin. Si le pilote croise l’une des deux lignes blanches entre l’entrée et la sortie du long-lap, la pénalité ne sera pas considérée comme respectée et il devra refaire l’intégralité du processus.

Quelle est la puissance des motos ?
Le championnat du monde MotoGP se dispute avec des moteurs prototypes de 1 000 cm3 pour une puissance de 240 chevaux. Concrètement, les pilotes de MotoGP roulent en moyenne entre 160 et 185 km/h (au tour) sur les circuits. Mais ce chiffre prend en compte les nombreux freinages effectués et ne reflète pas réellement la puissance maximale de ces moteurs. Si on veut s’en faire une idée, il faut savoir que le record officiel de vitesse (co-détenu par Johann Zarco et Brad Binder) est établi à 362,4 km/h.
Pourquoi les pilotes posent-ils le genou à terre dans les virages ?
Qui n’a jamais été impressionné par les déhanchés des pilotes dans des virages ultra serré ? Nous, carrément. Mais pourquoi font-ils ça ?

Tout simplement parce que cette technique peut faire gagner un temps précieux aux pilotes. Premièrement, elle leur permet de mieux cerner leurs limites. Le fameux, « posé de genou » effectué dans les virages, leur fournit un bon repère sur l’angle d’inclinaison de leur moto. C’est également grâce à ce contact, entre la piste et le genou que la moto évitera de glisser si le train arrière perdait son adhérence. Le second avantage de cette technique est qu’elle leur permet d’aborder les virages avec moins d’angle, tout en conservant une vitesse de passage identique. Le risque de chute est alors réduit. On te laisse en juger.